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Cela va faire douze ans, qu'on nous a séparés
mais depuis ce moment, je ne cesse d'y penser.
Cruelle séparation! Séparés par la vie,
j'était en garnison quand toi tu es parti
Je n'ai rien vu venir, d'un coup ça n'allait plus,
et surtout ne rien dire! on te savait perdu...
mais comment affronter, un déclin si rapide?
toi qui t'es decharné, t'es denenu livide.
J'évitais de pleurer quand je venais te voir,
mais j'étais effondré à peine dans le couloir.
Tu as tenu un an, avec ce sale cancer,
te bouffant du dedans, detruisant tes artéres
On n'a jamais osé, te dire ce qu'on savait,
que t'étais condamné, que tu ne guérirais.
Et depuis je regrette de ne t'avoir parlé,
assis sur cette banquette que tu n'as plus quittée.
Tant de choses à te dire que tu n'entendras plus
tant de choses à vivre, que tu n'auras pas vues.
Je t'ai toujours aimé, tu as laissé un vide,
oui mais dans ma pensée, tu n'as pas pris une ride.
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